En 2022, en France, douze millions de personnes fument quotidiennement. Ce chiffre ne diminue pas selon Santé publique France (données publiées en mai 2023).
Pourquoi tu n'arrêtes pas de fumer, c’est une question de volonté, non ?
Pour certaines personnes, oui en effet, c’est une question de volonté. Elles ne sont pas dépendantes au produit pour des facteurs psychologiques. Il leur suffit, lorsqu’elles ont décidé d'arrêter, de vraiment arrêter. On retrouve parfois aussi ces personnes qui arrêtent facilement avec une seule séance d’hypnose.
La dépendance à la nicotine dure environ une semaine. S’il y’a une sensation de dépendance qui continue après, ce sont les facteurs psychologiques qui interviennent.
Souvent, cela s’accompagne de culpabilité, de tentatives infructueuses, de sentiment d’échec…
Mais la seule question de la volonté n'est pas vraie chez la majorité des personnes.
Quels sont les facteurs psychologiques empêchant l'arrêt du tabac ?
Plusieurs facteurs psychologiques peuvent exister :
le rôle social : une dépendance sociale est reliée à la société dans laquelle la personne qui fume vit, aux groupes d'individus auxquels elle appartient et aux types de relations qu’elle entretient avec ses proches.
On constate un besoin d’appartenance qui se manifeste souvent autour de 13-14 ans afin de se sentir intégrer, inclus au groupe auquel la personne se réfère qui passe par le fait de fumer. A l’intérieur de l’esprit, une association peut se créer entre le fait de se sentir intégrer, avoir des amis… et le fait de fumer. Cet ancrage peut perdurer dans le temps. A l’inverse, cela peut aussi s’installer sous forme d’opposition à un parent, un professeur…
le rôle compensatoire : un de mes clients m’a un jour dit que sa cigarette était comme sa meilleure amie, sans elle, il se sentait seul. Elle l’accompagne dès le réveil, aux pauses, jusqu’au moment d’aller se coucher. Elle sert parfois aussi de manière de rythmer les moments de la journée. La cigarette vient compenser un sentiment de solitude, de vide, de problèmes relationnels… Pour en savoir plus sur la phobie sociale, c’est ici
Le besoin de communication semble partiellement rempli. Le fait de fumer permet d'engager la conversation, en demandant du feu par exemple ou pour se donner une contenance lors d’une discussion en ayant une main occupée.
Cela peut aussi être une compensation à des problèmes importants comme un mal-être, une dépression… La cigarette est alors un petit moment de “répit”.
la gestion des émotions et du stress : si à un moment donné, le cerveau a remarqué que lorsque je m’énerve, je prends ensuite une cigarette et la colère commence ensuite à s’apaiser. A l’intérieur du cerveau se crée un ancrage, pour calmer mon émotion, je dois fumer. Un faux lien de causalité se crée : fumer me calme. Le mécanisme peut se retrouver sur toutes les autres émotions ainsi que le stress, les angoisses, l’anxiété… Pour en savoir plus sur le stress, les angoisses et l’anxiété, c’est ici
des automatismes, des habitudes : des schémas de pensée, des mécanismes automatiques s’installent au cours du temps et donnent l’impression d’avoir des difficultés à s’en détacher.
un rôle identitaire : Le fait de fumer par habitude peut s’apparenter à l’identité de la personne, acquise par la répétition de l'acte de fumer ainsi que par la gestuelle, souvent ritualisée qui l’accompagne. La question de qui je suis, comment je me comporte, comment j’agis quand j'arrête de fumer peut se poser alors.
Est-ce que l’hypnose est efficace pour arrêter de fumer ?
Oui à certaines conditions.
Premièrement, l’envie d'arrêter réellement de fumer. La personne qui souhaite arrêter doit être prête à aller faire le travail qui lui correspond pour y arriver.
Chaque personne ne fume pas pour les mêmes raisons, le travail est donc unique, personnel ainsi que le nombre de séances nécessaires.
Important à noter : je ne pratique pas les techniques d’hypnose proposant de dégoûter du tabac ou la promesse miracle d’une seule séance pour arrêter de fumer. Pourquoi ? Parce que la plupart du temps, les problèmes de fond évoqués dans la partie précédente de l’article n’ont pas été résolus, ils se déportent sur un autre type de comportement néfaste : la nourriture, la drogue… Les conséquences peuvent donc être encore plus désastreuses.
Une seule séance peut suffire pour les personnes qui ne sont pas dépendantes de facteurs psychologiques sous-jacents à la cigarette ou qui ont déjà bien avancé dans le processus d'arrêt et dont le besoin concerne un dernier coup de pouce pour clôturer le travail.
Pour les autres personnes, l'arrêt du tabac se fait sur plusieurs séances, afin de travailler en profondeur les raisons pour lesquelles elles n’arrivent pas à arrêter de fumer.
Comment fonctionne l'hypnose pour arrêter de fumer ?
Lors d'un accompagnement en hypnose pour arrêter le tabac, plusieurs techniques sont utilisées pour vous aider à reprogrammer votre esprit et à éliminer l'envie de fumer dont :
l'induction et la phase de travail hypnotique : il s’agit de la première étape hypnotique qui emmène dans un état de relaxation profonde. Dans cet état, une partie de vous devient plus réceptive aux suggestions de changement et aux nouvelles possibilités bénéfiques pour vous.
le renforcement de la motivation : en déterminant les causes profondes qui vous amènent à changer de comportement, vous serez plus déterminé à atteindre votre objectif.
la gestion du stress et des déclencheurs : l'hypnose peut également vous aider à trouver des stratégies de gestion du stress et des déclencheurs. En apprenant à gérer ces situations autrement que par le fait de fumer, vous renforcerez l’installation de nouveaux mécanismes de manière durable ainsi que l’estime de vous-même.
Si vous avez une question, je me ferais un plaisir d’y répondre. Retrouvez toutes les informations sur l'hypnose ainsi que mes coordonnées ici.
Bien à vous,
Laurie Le Borgès
Hypnose Paris 20
06.83.98.01.24