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Dépasser un traumatisme à l'aide de l'hypnose

Dernière mise à jour : 9 mars


Beaucoup de personnes sont confrontés à un ou plusieurs traumatismes au cours de leur vie.



Qu’est-ce qu’on appelle un traumatisme ?


Un traumatisme se caractérise par une réaction émotionnelle déclenchée par un stimuli qui ravive une forte blessure qui submerge. La blessure peut être de l'ordre physique, sexuel ou émotionnel.


On distingue deux types de traumatisme :

- le traumatisme simple : un événement traumatogène ponctuel et occasionnel. Par exemple, le décès subit d'un proche.

- le traumatisme complexe : victimisation chronique répétée sur du long terme. Il y a une forme d'assujettissement où on ne peut pas s'extraire. On distingue ceux qui interviennent à l'âge adulte (par exemple, le harcèlement au travail) et ceux précoces intervenus dans l'enfance.


Un des événements suivants peut devenir un traumatisme : être confronté(e) à la mort, une blessure grave, une intrusion sexuelle ou la menace de l’une de ces trois situations : menace de mort, menace de blessure grave ou menace d’intrusion sexuelle.

On peut aussi être sujet ou témoin d’une situation. On peut être victime d’un traumatisme lorsque c’est un de nos proches qui subit l'événement, par l’écoute de récits répétitifs sur des événements traumatiques ou encore être au contact répété du mal-être d'un proche...

On retrouve également la perte d’une figure d’attachement, la trahison d’une figure d’attachement ou l’exposition à des stresseurs majeurs par rapport à des situations stressantes avec ou sans répétition.


Un traumatisme peut aussi sembler "anodin" avec le regard d'un adulte. Or, la maturité émotionnelle pour prendre du recul n'est pas la même en fonction de notre âge. On ne vit pas de la même manière les événements.



Quels sont les marqueurs d’un traumatisme ?


L'événement traumatique semble arriver soudainement, brutalement et amène de l’effroi, un sentiment catastrophique.

L'événement peut faire réaliser que la mort est réelle, nous sommes mortels avec un sentiment de révélation, d'apocalypse, de dévoilement de quelque chose qui semblait cacher auparavant.

La sensation d’une rencontre réelle avec la mort menaçant d'anéantir, de non existence. Le sentiment d’impuissance, la sensation d'être dépassé(e), la peur extrême parfois accompagnée d’une intense culpabilité ou intense honte.


Des conséquences somatiques peuvent se manifester comme des troubles du sommeil, un épuisement physique, des maux de tête, des maux d’estomac, des troubles digestifs, des douleurs pelviennes, des nausées... dont les examens médiciaux ne révélent rien d'anormal. C'est pourquoi effectuer un contrôle médical est primordial.


Cela peut entraîner des problèmes d'attention, de concentration, de mémoire, amener de la confusion.


Parfois, ils peuvent amener à s'infliger à soi-même des blessures (coupure, brûlure...), à baculer dans des troubles alimentaires, dans des addictions, à rechercher constamment ou à fuir les relations proches et/ou sexuels, voire à agresser quelqu'un.


Vous trouverez l’article sur l’anxiété, les crises d’angoisse, le stress ici



Les symptômes post traumatiques


On retrouve trois grands types :

  • reviviscence : flashback, cauchemar autour de l'événement, souvenirs répétitifs, crainte de revivre l'événement (sans pour autant avoir des flashbacks)

  • évitement : cherche à fuir tout ce qui peut rappeler le traumatisme : contexte, affect, pensées…

  • activation neurovégétative : modification au niveau du système nerveux. Souvent, on retrouve de l'hyper activation : grande irritabilité, agressivité, troubles du sommeil, difficultés de concentration, hypervigilance, sursauts excessifs…

Il y a souvent trois phases :

  • réaction aiguë à un facteur de stress, s'arrête en général au bout de quelques heures. C’est un état d'hébétude, sensation d'être perdu(e), d'être comme “perché(e)”, envie de fuir l’environnement, d'être en retrait, tremblements, forme d’amnésie comme ne pas se rappeler où on habite et/ou par rapport à ce qui vient de se passer.

  • un état de stress aigu pendant quelques jours voire quelques semaines avec des symptômes comme de sentiment d’intrusion de l'événement ou par un intrus imaginaire qui vient percuter, l’humeur négative : colère élevée, irritabilité, dépression ; des états dissociatifs : hébétude, changement brutal de caractère et de personnalité ; de l’évitement, des activations neurovégétatives

  • l'état de stress post traumatique (STP) avec des symptômes qui durent plus longtemps. Il peut apparaître juste après l'événement traumatique (avec des symptômes qui sont là plus d’un mois après l'événement traumatique) ou bien bien plus tard. Les symptômes : déréalisation, évitement, intrusion, auto destruction, réactivité élevée, altération de l’humeur, prise de risque immodérée, croyances négatives par rapport à soi, à autruis, des attentes négatives par rapport à soi ou aux autres, blames persistants envers soi-même “je suis nulle” ou impression que les autres sont extrêmement négatif.


Tout événement "traumatique" n’induit pas forcément un stress post-traumatique. Un même événement ne génère pas forcément un traumatisme pour toutes les personnes qui y sont confrontées. La qualité des relations, la capacité de soutien de l’entourage avec une faculté d’écoute facilitent la résilience. Un environnement positif aide grandement.



Les symptômes des traumatismes complexes


On retrouve de manière répétée, les violences intra familiales, la responsabilisation d’enfants trop jeunes, la négligence, les carences affectives, les sévices sexuels (vous trouverez l’article sur les abus sexuels ici), le harcèlement répété, les persuasions coercitives (endoctrinement idéologique, séquestration…), les violences en détention, les faits de guerre.

La victime a des débordements émotionnels, un attrait vers la morbidité, de l’agressivité, de la culpabilité, de la honte… Les relations à autrui sont soit dans l’évitement ou dans la dépendance affective avec parfois les deux ensemble ou encore un déploiement d'affects positifs par rapport à l’agresseur.

Ceci est souvent accompagné d’un sentiment de perte de sens, que d’exister ne fait plus de sens, une perte d'intérêt par rapport à ses propres systèmes de valeur, une déréalisation : le monde ne semble pas si réel qu’il semble être.

On y retrouve souvent des somatisations et une distorsion temporelle : l’événement paraît proche dans le temps alors qu’il ne l’est pas et inversement mais aussi l’altération du sentiment d’appartenance, de l’attachement et de l’estime de soi.


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Dépasser un traumatisme à l'aide de l'hypnose

En quoi l'hypnose peut aider face aux traumatismes ?


L'accompagnement en hypnose sur plusieurs séances peut être utile pour un traumatisme simple. Pour un traumatisme complexe, l'hypnose peut être utilisée en complément d'un suivi psychologique.

A travers les outils hypnotiques, la régulation des émotions (peur, colère, honte, culpabilité, tristesse, incompréhension…) se fait ainsi que la distinction entre le passé relié à l'événement traumatique et le présent pour y mettre les pensées, flashbacks, émotions associés pleinement au passé. Ceci pour permettre de se réapproprier l'événement (“c’est à moi que c’est arrivé”) mais dans le passé (alors qu'actuellement se rejoue encore dans le présent).

Il est primordial d'effectuer un diagnostic médical auparavant.



C'est avec plaisir d'échanger si vous avez la moindre question. Retrouvez toutes les informations sur l'hypnose ainsi que mes coordonnées ici


Si l'article vous a plu, n'hésitez pas à le partager :)


Bien à vous,

Laurie Le Borgès

Hypnose Paris 20



Livre Le corps n’oublie rien de Bessel van der Kolk

Centre Universitaire de santé McGill lien




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