top of page

La trichotillomanie : comment s'en sortir ?

Photo du rédacteur: Laurie Le BorgèsLaurie Le Borgès

Dernière mise à jour : il y a 1 jour

La trichotillomanie est un trouble encore peu connu du grand public, mais qui affecte de nombreuses personnes dans le monde entier. 


Elle se caractérise par un besoin irrépressible et répétitif de s’arracher les cheveux ou d’autres poils du corps. Ce comportement, souvent perçu comme anodin ou simplement compulsif, peut en réalité être le symptôme d’une problématique émotionnelle plus profonde. 


Le pourcentage estimé de personnes affectées par la trichotillomanie à différents degrés est estimé à environ 1 à 2 % de la population mondiale. Les chiffres sont probablement sous-estimés, car de nombreuses personnes ne consulteraient jamais par honte ou par manque d’informations sur ce trouble.



Les mécanismes de la trichotillomanie : pourquoi s’arrache-t-on de manière compulsive les cheveux ?

La trichotillomanie fait partie des troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) (vous trouverez un article sur le sujet ici) et des troubles du contrôle des impulsions. 

Régulièrement, le mécanisme de la trichotillomanie repose sur un cycle défini en plusieurs étapes :

  • la phase de tension ou de stress préalable : le besoin de s’arracher les cheveux survient souvent lors de périodes de stress (il peut alors exister un dialogue intérieur anxiogène), d’anxiété ou d’ennui

  • la phase d’action compulsive : la gestuelle de tirer sur les cheveux procure une sensation de soulagement temporaire, voire de plaisir ou de satisfaction.

  • la phase du sentiment de culpabilité et/ou de honte : la personne peut ressentir de la culpabilité ou de la honte, ce qui alimente encore plus l’anxiété, déclenchant un nouveau cycle.


Sur le plan neurologique, la trichotillomanie semble impliquer un déséquilibre des neurotransmetteurs, notamment la dopamine et la sérotonine. Ce déséquilibre peut expliquer la recherche permanente de gratification immédiate à travers ce comportement récurrent.



Les symptômes de la trichotillomanie


Les symptômes varient en intensité et en fréquence en fonction de chacun, parfois de moments spécifiques de la journée ou par périodes.


On retrouve les éléments suivants :

  • l'arrachage répétitif des cheveux ou des poils, pour certains par poignées, pour d’autres, un par un.

  • des zones d’alopécie visibles ou camouflées, qui correspondent à des calvities partielles sur le cuir chevelu, les sourcils clairsemés, des cils absents, des zones de poils manquantes.

  • des rituels associés : certaines personnes examinent les cheveux arrachés, les mâchent ou les avalent, ce qui peut entraîner une complication appelée trichobézoard (correspondant à un amas de cheveux dans l’estomac).

  • des périodes de compulsions cycliques : les épisodes de calme peuvent alterner avec des épisodes intenses de trichotillomanie.

  • un isolement social : parfois certaines personnes affectées par ce comportement redoutent les situations où leurs zones dégarnies pourraient être visibles par l’extérieur, ce qui peut les amener à se replier sur eux-mêmes et à réduire leur vie sociale et professionnelle.


La trichotillomanie peut apparaître dès l’enfance ou l’adolescence, mais elle se manifeste également chez les adultes. Elle touche en majorité les femmes, mais les hommes peuvent également en souffrir.



Les origines possibles de la trichotillomanie


La trichotillomanie aurait des origines multiples tels que :

  • des facteurs biologiques : certaines études estimeraient qu’il existe une prédisposition génétique. Un dysfonctionnement des circuits neuronaux impliqués dans la régulation des émotions et des comportements compulsifs pourrait également être impliqué.

  • des facteurs psychologiques : ce trouble est souvent en lien avec des difficultés à gérer le stress ou encore à des traumatismes passés (vous trouverez un article sur le sujet ici). On remarque souvent que l’anxiété, la dépression et/ou les troubles de l’attachement sont en lien avec la trichotillomanie.

  • des facteurs environnementaux comme un environnement familial tendu, des abus émotionnels ou physiques, ou encore une pression sociale excessive peuvent déclencher ou aggraver le trouble.


La trichotillomanie a tendance à s’installer de manière insidieuse, d’abord comme une habitude ponctuelle face à une situation stressante, avant de devenir un comportement compulsif difficile à contrôler.



Les conséquences de la trichotillomanie

Les conséquences de la trichotillomanie peuvent toucher plusieurs aspects tels que : 

  • des conséquences physiques : l’arrachage répété des cheveux/poils peut provoquer des zones de calvitie temporaires voire permanentes. Lorsque les cils ou les sourcils sont également arrachés, des irritations oculaires et/ou des infections peuvent apparaître. Dans les cas de trichophagie (ingestion de cheveux), des complications digestives peuvent parfois survenir.

  • des conséquences psychologiques : Des émotions et sentiments tels que la honte, la baisse de l’estime de soi et la culpabilité sont fréquents. Certaines personnes développent une dépression ou des troubles anxieux en lien avec leur condition.

  • des conséquences sociales : les personnes peuvent réduire les interactions sociales, les sorties ou les situations où leur trouble pourrait être apparent. Cela peut entraîner un isolement, des difficultés professionnelles et une détérioration de la qualité de vie.

trichotillomanie-hypnose-paris-20-laurie-le-borges

L’aide de l’hypnose pour surmonter la trichotillomanie


L’hypnose a pour objectif d’intervenir sur les mécanismes inconscients à l’origine du comportement compulsif. Plusieurs approches sont possibles, l’accompagnement étant personnalisé et tentant de répondre au mieux à ce qui se passe de spécifique pour la personne. L’état d’hypnose peut permettre :

  • d’apaiser le stress et l’anxiété, souvent à l’origine des épisodes de trichotillomanie.

  • de modifier des schémas comportementaux : l’hypnose permet de remplacer le comportement compulsif par des comportements plus adaptés et bénéfiques.

  • de mieux gérer les émotions et de renforcer l’estime et la confiance en soi en estompant les sentiments de honte et de culpabilité.

L’accompagnement en hypnose se fait sur plusieurs séances.


Vous souhaitez un conseil personnalisé pour votre situation ? Contactez-moi dès maintenant, ce sera avec plaisir d'échanger et recevez gratuitement votre audio d’hypnose guidée pour vous aider à vous détendre et à avancer plus sereinement.


Retrouvez toutes les informations sur l'hypnose ainsi que mes coordonnées ici


Si l'article vous a plu, n'hésitez pas à le partager :)


Bien à vous,

Laurie Le Borgès

Hypnose Paris 20



Bibliographie

MSD Manuel lien

Info Santé Nature lien



113 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comentarios


bottom of page